Une escapade escalade
Découverte de la côté Nord à l’Est du Nervion. Notre périple débute par Gernika, que tous les guide recommande mais qui n’a en soi aucun intérêt. Si ce n’est que comme la petite ville est assez moche et moderne et du coup on imagine qu’elle a été bien rasée pendant la guerre civile.
Nous n’y restons pas trop, mais au moins cela nous aura donné l’occasion d’évoquer la guerre d’Espagne et Picasso.
Puis nous longeons les rives de l’Urdaibai et là nous tombons, un peu par hasard, sur un eco musée qui explique les spécificités géologiques du lieu (pas évident de suivre en basque ou en espagnol) puis décrit les richesses locales de la faune et la flore. Pas tellement plus facile à comprendre mais l’occasion de voir de belles images, de se plonger dans des sons bucoliques et surtout de mieux appréhender la côte ce qui nous aidera pour la suite.
Suit un petit tour de Mundaka et un arrêt dans le petit port de Bermeo. Balade sur la longue longue digue puis dans le petit village tout en escaliers (et ce n’est qu’un début) avant de s’offrir une pause glace pour le gouter sur le port. Moment très sympa. Mais il ne faut pas trainer, il est 17h20 et il nous reste d’autres choses à voir.
Nous continuons de border le rivage et faisons un petit détour par le phare de Matxitxako, qui nous semble un joli point de vue pour observer la côte (et c’est vrai - en plus la forêt de pins et d’eucalyptus que nous traversons est super belle) avant de rejoindre Gaztelgatxe.
San Juan des Gastelgatxe : le stop incontournable de la côte, église du Xème siècle (enfin les fondations parce que l’extérieur et les murs sont bien plus récents tant elle a fait l’objet d’incendie et de mise à sac) posée sur le promotoire d’une ile / presqu’ile. Lieu assez atypique, il a été utilisé pour le tournage de Game of Throne et il nous incontestablement renvoyé à la côté nord irlandaise (où on également été tournée des épisodes de la même série, décidément un comble pour quelqu’un qui ne la suit pas…).
San Juan des Gastelgatxe : 10 jours pour arriver à retenir le nom 48 heures pour l’oublier et autant pour faire passer les courbatures.
En effet le lieu étant difficile d’accès, il se mérite : 160m de descente du parking au pont qui rejoint l’ile puis 80m de remontée pour accéder à l’église et évidemment les mêmes à l’envers au retour. De ce genre de pentes où tu te dis tout le long de la descente « qu’est-ce qu’on va en ch… au retour », ce sont des marches qui ne sont pas des marches, les pierres mal ajustées glissent et l’inclinaison est costaud. Mais de genre de pentes où tu te dis aussi : « ah j’ai bien fait de trainer toute la journée parce que c’est plus agréable à faire à 19h30 qu’à midi ! » (en plus il y a moins de toursites).
Et puis finalement une fois que tu es bien chauffée, rien d’insurmontable. Plutôt de ces montées qui te font te sentir vivante à la fin de la journée et plutôt fière de toi (et de tes filles : les 2 grandes ont mis 1/3 de temps de moi qu’annoncé pour la remontée finale. Elles s’étaient lancées le défi. Et Avril a elle aussi réussi le défi qu’elle s’était lancée seule : ne pas s’arrêter une seule fois).
Voilà la journée s’est achevée – après une traversée en voiture de Bakio qui nous a semblé être un petit village balnéaire fort sympatique et une adresse à conserver dans nos tablettes – sur un verre et des pintxos sur le port d’Arminza. Très sympatique aussi mais nous étions crevées et il commençait à faire frisquet. On n’a pas trainé…
Côte de Gaztelugatxe, 13 août